Le conflit, trop souvent perçu et vécu comme destructeur, peut être un formidable outil de transformation relationnelle et sociale. Pour cela les auteurs nous proposent d’interroger une vision culturelle-idéologique négative de l’être humain et de ses capacités à créer du lien, à s’engager dans des solidarités fortes par-delà les clans familiaux, sociaux ou nationaux.
C’est à partir de nombreuses références des sciences sociales humanistes et d’une longue expérience des conflits, des rencontres, des formations transnationales et transculturelles, que les auteurs se positionnent. Il nous proposent à la fois des clés et des outils de compréhension des situations conflictuelles (interpersonnelles, structurelles et/ou culturelles) et une série de jeux et exercices pour enfants et adultes, permettant, de prendre conscience de nos comportements et de s’entraîner à d’autres attitudes pour créer de nouveaux espaces de rencontre qui renouvellent le désir de vivre des relations dynamiques par-delà la diversité des origines de chacun/e.
Les animateurs, éducateurs, formateurs, enseignants, médiateurs, consultants / coach, thérapeutes et autres passionnés de pédagogie et de changement trouveront dans ce livre des moyens pour permettre à leur public de s’affirmer, dialoguer et négocier de façon constructive en vue de créer de nouvelles solidarités dans nos environnements contemporains.
450 p. Editions Chronique sociale. 2014 – 24,90 €
Synopsis
Quel est le propos de cet ouvrage ?
Ce livre développe les arrière-plans cachés des conflits dans la relation interpersonnelle, dans les groupes et dans les rencontres interculturelles. Il explicite en outre des moyens à prendre pour les transformer. Il décrit la transformation constructive des conflits et l’approche nécessaire pour y parvenir : accueillir le conflit comme un blocage et comme une opportunité de transformer les relations, les structures et nos perceptions des différences (notamment culturelles). Il s’inspire largement des résultats des recherches en sciences humaines humanistes sur la violence, les fonctionnements des groupes et le transculturel.
Comment se situe t-il par rapport à d’autres livres du même domaine ?
C’est d’abord un manuel de pédagogie pratique : 40 % de son contenu est composé de jeux et d’exercices et de méthodologie destinés à l’animation de groupes, notamment interculturels mais pas exclusivement. En ce sens il est, à notre connaissance, relativement novateur. Il existe quelques livres de jeux et d’exercices mais essentiellement centrés sur la coopération ou la négociation1. Pour chacun des thèmes abordés, il existe quantité d’ouvrages spécialisés mais pas, à notre connaissance, qui permettent de lire les conflits de façon transversale.
C’est donc surtout cette approche systémique des fonctionnements et des conflits humains (dans les trois dimensions de la personne, de la structure et de la culture) qui en fait la spécificité. Chaque thème abordé (agressivité, communication, violence, médiation, prise de décision, pouvoir, processus d’exclusion, différences culturelles spécifiques, valeurs etc.) est relié à des exercices et jeux pour enfants et adultes, qui permettent de faire travailler un groupe. Et inversement, les exercices sont reliés aux thèmes de fond développés, de façon à indiquer ce qu’ils permettent d’illustrer.
Est-ce un essai ? un livre pratique ? un témoignage ? Autre ?
C’est un essai qui dévoile les différentes dimension des conflits et un manuel pratique pour animer la transformation de ces conflits. Il est illustré par quantité d’exemples tirés de l’expérience des auteurs. Il est introduit par un parcours « biographique » des deux auteurs (militants puis formateurs) l’un allemand, l’autre français, très investis pendant plus de 35 ans dans les échanges franco-allemands, avec des pays de l’Europe de l’ouest et de l’est, du Maghreb, d’Afrique noire, du Proche Orient, du Pacifique sud.
Quels en sont les points forts ? Défendez-vous une thèse ? Laquelle ?
Cet ouvrage insiste sur le fait que chaque conflit implique la responsabilité de tous les protagonistes, qu’il est illusoire de chercher à départager strictement les coupables et les victimes (sauf du point de vue de la loi) et que chacun/e peut identifier sa part de responsabilité dans ce qui se joue de conflictuel. Que la violence, c’est la manifestation de ce qui reste caché et tu chez les individus, à l’intérieur des groupes ou institutions et dans la dimension culturelle. Transformer le conflit revient donc à aider à mettre en mots, à exprimer ce qui est caché, pour parvenir à une négociation, une coopération ou une séparation, avec et par-delà les différences. Il y a des paroles qui « tuent » quand on parle sur l’autre mais tout se transforme quand on parle de soi (affects, besoins, désirs) à l’autre, aux autres. Il y a aussi des processus de groupe difficiles à décrypter (pouvoir, exclusion, violence culturelle/ idéologique), ce qui est très rarement le cas dans les livres qui parlent de « non-violence ». Enfin, il montre qu’il faut adapter les outils de transformations aux situations : que la seule communication « non-violente » ne suffit pas dans les conflits de groupes, qu’une bonne « organisation » collective risque de provoquer des conflits interculturels et que même la mise en œuvre de valeurs communes – parce qu’universelles – dans les relations et les groupes peut aussi créer des tensions.
A quels lecteurs s’adresse-t-il ?
A toutes celles et tous ceux qui sont confrontés personnellement ou professionnellement aux conflits interpersonnels, dans les groupes et institutions et dans les relations interculturelles : notamment les personnes qui animent des groupes et/ou des rencontres pluriculturelles, qui sont actives dans l’éducation, l’enseignement, la formation, le conseil, l’analyse de pratique, l’accompagnement d’équipes, la thérapie et même dans les Ressources humaines au sein d’ONG et d’entreprises.
Résumé du livre
Ce livre cherche, entre autre, à répondre à cette attente
“Je crois donc urgent, dans les programmes de sensibilisation et de “formation” destinés aux responsables d’échanges, d’apprendre à mieux connaître et à mieux comprendre (et les savoirs seuls ne le permettent pas), les phénomènes de violence individuelle et collective par exemple. La violence est consubstantielle aux individus, aux groupes et aux sociétés, partout où des hommes vivent sur cette terre. C’est une constatation banale, mais qui connaît et comprend la “banalité du mal” et qui sait comment y faire face ? La culture et les cultures que nous produisons et qui nous constituent en êtres humains nous donnent la possibilité, dans chaque ensemble particulier, dans chaque communauté, dans chaque société, de prendre en charge cette violence pour lui donner des formes autres que destructives. Les croyances, les rites, les usages, les coutumes, règles et lois, cérémonies et fêtes, les créations artistiques ordonnent aussi des violences, les canalisent, les subliment.”. E. Brass Pédagogie des rencontres interculturelles.
Table des matières résumée
1. Introduction
2. Biographie des auteurs
3. La dimension personnelle et interpersonnelle
4. Dans les groupes
5. De l’interculturel au transculturel
6. L’apprentissage et la coopération transculturels
7. Coopérer oui mais comment ?
8. Animer un stage
9. Etapes importantes dans l’utilisation des méthodes : jeux et exercices
10. Exercices de transformation des conflits
11. Les formes de bilan
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